Elles avaient l'odeur du crayon de papier
qu'on venait de tailler.
Sous leurs t-shirts violets
incrustés de diamants
en plastoque leurs seins
gonflaient lentement tellement
qu'on ne savait
s'ils ne finiraient pas
par détruire ce monde
ou juste nous déjà.
Fines comme le vent
elles se trouvaient trop grosses.
Elles prenaient un air grave
pour penser à des dauphins, des chatons,
mais pas à nous.
On voyait dans l'interstice
de leurs lèvres entrouvertes
des univers entiers.
Plus tard au supermarché
j'en ai croisé une.
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| publié le 10 mai 2011 à 10 h 14
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