Au crépuscule des milliers d'étourneaux plongent et s'engouffrent en escadrilles pointillistes vers le feuillage mourant de deux rangées d'érables platanoïdes qui bordent une allée de terre battue longeant la rivière.
Ils s'entassent sur les branches et les font ployer et tout bruisse et piaille quand j'avance appuyant à intervalles réguliers sur la clé électronique de ma voiture attendant que s'illuminent quelque part les deux feux oranges clignotants.
Tout autour de moi, mêlé aux cris des oiseaux qui se bousculent, un clapotis liquide et métallique, une pluie fine et régulière comme une haie d'honneur de part et d'autre de mon chemin.
Le son magique que font les fientes des étourneaux s'écrasant sur la tôle polie des voitures.
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| publié le 23 octobre 2011 à 21 h 18
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