avec peine on marche aux pieds écorchés sur les ruines de nous deux
on reste côte à côte se tenant la main
pour encore contempler débris
reconnaître peut-être un moment de l'avant où nous deux faisait partie du monde
dans une tôle pliée ou gravat friable reconstruire en pensées des aventures jamais peut-être vécues
parce que nous dormions anesthésiés les corps pleins d'hormones parfum neurotoxines
plongés dans un coma aux fièvres synchrones où la pire douleur n'était qu'image et flux et abstraction de vapeur
mais maintenant sous nos plantes cinglent les coupures
tout ça c'est vrai il n'y a que ça de vrai que la fin de vrai que la ruine de réelle rien d'autre ni passé ni avenir sans plus nous deux nulle part juste toi moi loin des ruines à cicatriser
seuls
peut-être accompagnés mais pour toujours seuls
de l'autre
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| publié le 11 juin 2010 à 14 h 08
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