Depuis quatre jours, je ne suis qu'une pauvre larve convalescente
incapable de lire ou de tenir un crayon.
Alors que les effets des calmants se dissipent,
je redeviens
qui je suis
et pense
que la douleur fait partie de nous
et presque nous définit.
On peut nous gaver d'opiacés
nous plonger dans le coma laiteux de celui qui flotte
mais celui-là n'est plus nous.
Quel intérêt à vivre si on ne souffre pas,
au moins un peu ?
Incapable de lire,
incapable d'écrire,
incapable de penser,
je n'ai pas mal, ok,
mais qu'est-ce qui me différencie
de ma propre merde ?
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publié le 07 juillet 2010 à 15 h 21
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