petit matin de juillet pluvieux
impacts sombres de gouttes sur la terrasse
quelques centaines de mètres jusqu'à la boulangerie
qui permettent à la pluie de cribler mes manches d'auréoles humides
mes yeux ne sont pas exactement ouverts
mes pensées plus déjà en rêve pas encore en pratique
dans quelques jours nous partons
valises, voiture, livres
800 kilomètres de bitume comme un instant fugace
prise de risque annuelle
les départs en vacances
les voyages autoroutiers
sont chargés de mille sentiments
du bonheur fondant de la fuite
de la terreur enterrée d'y rester
encastrée toute la famille
entre une glissière de sécurité
et le pare-choc arrière d'un camion
espagnol.
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| publié le 21 juillet 2010 à 09 h 43
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