L'auteur vivait avec sa femme et ses deux enfants dans la banlieue pavillonnaire d'une ville de province de taille moyenne. Son activité sociale n'avait rien d'excitante et de fait, son absence de frasques ne faisait jamais la une des journaux. Par ailleurs, il était de notoriété publique que son activité littéraire n'était absolument pas suffisante pour assurer sa propre survie, et encore moins celle de sa famille, si bien qu'il avait, comme bon nombre de ses confrères, une activité professionnelle alimentaire qui lui fournissait, moyennant le sacrifice de quelques heures dans la semaine, un relatif confort matériel. Il s'agissait en l’occurrence d'un poste d'enseignant en lettres dans le collège situé à une centaine de mètres de son domicile.
A la question "quelle légitimité avez-vous pour raconter comme vous le faites la destruction méthodique de la civilisation par des hordes de barbares nihilistes uniquement capables de jouir dans l'accomplissement de leurs pulsions de mort et de sexe ?" l'auteur avait répondu : "je ne fais que raconter mon triste quotidien."
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publié le 01 novembre 2011 à 17 h 58
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