Série : cequejedetoimeme j'ai deux frères. le premier, j'ai grandi avec lui et je ne me souviens pas lui avoir jamais parlé vraiment. encore moins écouté. le second, je n'ai pas grandi avec lui. "ce que je de toi même" est pour le premier. |
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une puissance telle de celui qui est grand
ils n'étaient jamais là alors de moi tu voulais tout apprendre
peut-être
comment savoir ce que tu voulais alors ?
si une seule fois t'ai écouté m'en souviens plus.
j'aurais pu être quelque chose pour toi d'autre
le plus grand de tous peut-être pour toi
mais rien qu'une ombre lourde plutôt
peut-être
comment savoir ce que tu penses maintenant ?
puisque pas plus ne suis capable de te parler
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publié le 15 février 2011 à 14 h 43
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alors voilà c'est rien
non vraiment c'est rien
et surtout ça ne me sert pas à moi
non plus
ça n'efface pas ce que je n'ai pas fait
ça ne change rien
personne ne s'en réjouit
peut-être simplement ça montre que je regrette
ça ne le montre pas à toi pourtant
et puisque moi je le sais
que je regrette
alors ça ne sert à personne
pourtant je vais énumérer des choses
dont je me souviens
peu
mais je vais le faire avec application
même si c'est dur
de se souvenir
et de se souvenir comme j'étais
je vais le faire
et ça deviendra ça
cette chose dont je parle
et quand j'aurais fini
ce sera là
et je dirai :
voilà c'est là
ça ne sert à personne
mais c'est là
voilà c'est rien
mais c'est là
et on ne sait pas toujours
à quoi qui servent les choses
qui sont là
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publié le 15 février 2011 à 15 h 10
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au début tu te traînais avec moi le même sport
ça ne te plaisait pas
tu ne te plaisais pas à ça
tu ne trouvais pas à te plaire en ça
peut-être
non plus
tu n'as jamais exprimé que ça te plût
tu n'exprimas jamais que ça put te plaire
bref on n'en savait rien donc quoi
on ne supposait même pas
n'a-t-on peut-être à peine demandé ?
t'a-t-on demandé ?
t'a-t-on si ça te plut ou bien une fois demandé ?
ne pense pas
moi
juste crois qu'avaient-ils jugé que je veillerai sur toi
n'ai pas veillé sur toi
jamais veillé sur toi
pas que me souvienne
pas qu'il m'en rappelle
te souviens-tu que sur toi je veillai ?
toi avec moi ces tantôts là
non sur toi ou rien ne veillais
sur rien
probablement pour eux pratique usutile surtout fut
les deux gosses en même sport
entraînements de même heure
fait qu'un voyage tant qu'à faire
mais toi te plaisais pas
et dès que tu pus t'enfuis
à l'autre sport celui que t'aime
celui que toujours tu épuises
parfois me dis que t'enfuis juste pour être loin de moi
parce que sur toi veillais pas
alors seul tu te serais dit tant qu'à faire aussi bien
te sentir seul
et me sentais aussi
alors que des années on était côte à côte
on se battit contre tous et tout longtemps
l'un contre l'un souvent aussi
mais ensemble une seule fois ?
pas même
dans la chambre de notre mère il y a une photo
parmi d'autres photos mais celle-là
chaque fois que je viens la vois
nous sommes assis dans l'herbe d'un terrain de sport
nos maillots ont la même couleur
comme si nous jouions dans la même équipe
comme si nous étions partenaires
mais nous ne l'étions
et ne l'avons jamais été me semble
je me souviens quand cette photo a été prise
je me souviens que je savais qu'on la prenait
je me souviens que j'essayais de prendre un air inspiré
et toi tu riais
on voit sur le cliché ce rire que tu essaies de dissimuler
toi tu penses à rire
et moi je pense à moi
sur cette photo il y a nous deux
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publié le 18 février 2011 à 23 h 22
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on avait un gant de boxe chacun
par bonté de coeur je t'avais probablement laissé la main droite
ce qui m'autorisait à te taper plus fort
je trouvais ça drôle
et toi aussi
jusqu'à ce que tu rebondisses sur le lit
et que ta lèvre s'ouvre sur le coin
aiguë de la table de chevet
tu as fini cette soirée-là aux urgences
puis tu as cicatrisé
je crois
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publié le 26 mars 2011 à 13 h 16
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je voulais aussi te dire que je pense à toi souvent
je veux dire pas uniquement quand je bois
je voulais te dire que dans ton silence et ton absence
toutes ces choses de toi dont tu me prives pour ne pas me déranger
toutes ces choses ne peuvent pas me manquer tant je les ignore
tu es comme une coupure pour moi
une coupure de rasoir
indolore
discrète
et puis soudain m'aperçois que plein de sang
habits précieux tachés
foutus et inutiles
et pourrais même mourir
de cette blessure
de sa douce
absence
de douleur
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publié le 05 octobre 2011 à 22 h 00
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